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La production vidéo est devenue un outil incontournable pour les entreprises. Que ce soit pour présenter un produit, former des équipes ou communiquer sur les réseaux sociaux, la vidéo est omniprésente.
De plus en plus d’entreprises choisissent de produire leurs vidéos en interne, pensant y gagner en réactivité et en coûts. Mais est-ce vraiment moins cher et plus efficace ? Voici un aperçu clair et concret des coûts réels liés à la production vidéo interne.
Avant même de tourner une seule minute de vidéo, il faut s’équiper. Et ici, l’addition monte vite.
Équipement de base :
Bilan : Pour équiper une équipe de production interne sérieusement, il faut compter un budget initial entre 8 000 et 15 000 euros, voire plus si l’on vise la qualité professionnelle.
Le matériel seul ne suffit pas. Produire une vidéo demande des compétences précises que peu de personnes maîtrisent parfaitement sans formation.
Recrutement ou formation :
Temps de travail : Une vidéo de 2 à 3 minutes peut nécessiter plusieurs jours de travail :
En interne, cela signifie mobiliser des ressources sur plusieurs jours pour chaque projet, parfois au détriment d’autres missions stratégiques.
Au-delà des dépenses visibles, la production interne génère aussi des coûts souvent sous-estimés.
Maintenance et renouvellement du matériel : Le matériel audiovisuel s’use rapidement. En moyenne, il faut renouveler ou entretenir une partie du parc tous les 2 à 3 ans, soit un budget annuel supplémentaire de 10 à 20 % du coût initial.
Mises à jour logicielles : Les logiciels de montage nécessitent des mises à jour régulières, souvent payantes.
Perte de productivité : Quand une équipe interne gère la production vidéo, elle réduit le temps disponible pour ses tâches principales. Ce manque à gagner est difficile à évaluer précisément, mais il a un vrai impact sur l’organisation.
Coût de l’échec : Une mauvaise vidéo peut nuire à l’image de marque. En interne, sans expertise forte, le risque est réel de devoir refaire un projet plusieurs fois ou de produire un contenu en deçà des attentes, ce qui ajoute du temps et des dépenses.
Tout n’est pas négatif dans la production interne, loin de là. Bien organisée, elle présente des avantages stratégiques.
Flexibilité : Produire en interne permet d’être plus réactif. Besoin d’un format court pour les réseaux sociaux ? Vous pouvez l’avoir en quelques jours.
Confidentialité : Pas besoin de partager vos projets sensibles avec un prestataire externe.
Maîtrise de la marque : En ayant une équipe dédiée, vous construisez une vraie cohérence dans vos messages audiovisuels.
Retour sur investissement à long terme : Une fois les compétences développées et le matériel amorti, produire régulièrement peut devenir plus économique qu’un recours systématique aux agences.
Comparer l’interne et l’externe demande de regarder au-delà du prix unitaire d’une vidéo.
En externalisant :
En interne :
La production vidéo en interne rencontre très vite une limite naturelle : la capacité de l’équipe. Chaque projet supplémentaire vient s’ajouter à la charge de travail existante. Comme les ressources humaines ne sont pas extensibles, scaler devient complexe. Pour répondre à une hausse de la demande, il faut soit embaucher du personnel supplémentaire, soit augmenter les heures de travail, ce qui implique des coûts fixes en plus et parfois des délais plus longs.
Dans ce contexte, la capacité de production dépend directement du nombre de collaborateurs et de leur disponibilité, rendant toute montée en charge lourde et coûteuse.
En externalisation, c’est tout l’inverse. Les agences disposent généralement d’un vivier de talents variés et de ressources modulables. Elles peuvent ajuster rapidement les équipes projet en fonction du volume demandé, sans délai d’embauche ou formation interne.
Que vous ayez besoin de produire une seule vidéo ou toute une série en quelques semaines, elles peuvent mobiliser les moyens nécessaires sans impact structurel pour votre entreprise. Cette souplesse est un avantage décisif, notamment pour des campagnes marketing, des lancements de produit ou des événements où le rythme de production doit s’accélérer brutalement.
La capacité à scaler sans contrainte est donc l’un des grands atouts de l’externalisation.
Astuce pour approfondir sur le sujet :
Consultez notre article complet : Déléguer ma production vidéo à une agence
Voici deux exemples concrets pour illustrer les différences de coûts et d’organisation :
Projet | En interne | En externe |
Vidéos d’entreprise courtes (30 sec à 2 min) | Coût estimé : 800 € à 1 500 € par vidéo Ressources nécessaires : 1 vidéaste/monteur + matériel interne Délais : 2 à 5 jours de travail par vidéo | Coût estimé : 800 € à 3 000 € par vidéo selon le prestataire Ressources : agence spécialisée, équipe dédiée (réalisateur, cadreur, monteur) Délais : 1 à 2 jours par vidéo |
Modules e-learning (exemple : 30 vidéos pédagogiques) | Coût total estimé : 40 000 € à 60 000 € Ressources nécessaires : équipe interne (chef de projet, vidéaste, monteur) mobilisée pendant plusieurs semaines Défis : forte charge de travail, risque de qualité inégale si sous-staffing | Coût total estimé : 30 000 € à 80 000 € Ressources : agence e-learning spécialisée, production clé en main (rédaction, tournage, montage, intégration) Avantages : qualité homogène, meilleure gestion du planning et du volume |
Bon à savoir :
En interne, les coûts paraissent plus faibles à l’unité, mais ils impliquent une mobilisation intense des équipes et une capacité de production limitée.
En externe, le prix par projet est plus élevé, mais il offre une qualité professionnelle immédiate et une meilleure capacité à produire en volume sans saturer vos équipes.
Entre la production 100 % interne et l’externalisation totale, une approche hybride émerge de plus en plus : c’est la solution idéale pour beaucoup d’entreprises qui veulent à la fois maîtriser leur budget et garantir une qualité professionnelle.
Comment fonctionne la production hybride ?
Le principe est simple : vous gardez certaines tâches en interne (préparation, écriture, cadrage léger) et vous externalisez les étapes les plus techniques ou les plus critiques (tournage complexe, montage final, postproduction avancée).
Cela permet de répartir les ressources de manière intelligente, d’utiliser vos équipes internes pour ce qu’elles maîtrisent bien, et de faire appel à des experts uniquement quand cela est nécessaire.
Quelques exemples de combinaison hybride :
Avantages de l’approche hybride :
La solution hybride est souvent la meilleure option pour les entreprises qui veulent produire régulièrement sans exploser leur budget, tout en garantissant un niveau de qualité élevé sur les livrables finaux.
La production vidéo interne peut sembler être un choix évident pour réduire les coûts. Mais lorsqu’on examine en détail les investissements nécessaires, les charges humaines et les coûts cachés, l’équation devient plus complexe. Entre l’achat du matériel, la formation des équipes, le temps de production et la gestion des imprévus, produire en interne peut rapidement devenir aussi coûteux — voire plus — que de passer par une agence spécialisée.
Cela ne veut pas dire que la production interne n’a pas d’intérêt. Elle permet plus de flexibilité, de réactivité et une meilleure maîtrise de l’image de marque. Cependant, sa capacité à scaler reste limitée par les ressources humaines disponibles.
Externaliser, de son côté, offre une plus grande souplesse pour augmenter rapidement la cadence de production, accéder à une expertise pointue, et livrer des projets plus ambitieux sans alourdir sa structure interne.
La solution la plus pertinente pour de nombreuses entreprises est donc l’approche hybride : combiner les forces de l’interne pour les tâches simples et stratégiques, tout en s’appuyant sur des prestataires externes pour les besoins plus complexes ou massifs.
Avant de choisir, l’essentiel est de bien évaluer vos objectifs, vos ressources disponibles et votre capacité réelle à absorber une production vidéo régulière sans nuire à votre productivité globale.
La vraie question à se poser n’est donc pas : « Combien ça coûte ? » mais plutôt : « Quelle stratégie vidéo servira le mieux nos objectifs à moyen et long terme ? »