Pourquoi 90% des vidéos pros passent à côté du message

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Trop de messages tuent le message

C’est presque un réflexe : une entreprise veut faire une vidéo, alors elle balance tout. Histoire, valeurs, produits, chiffres, anecdotes, remerciements au stagiaire… Résultat ? Un mille-feuille indigeste de 2 minutes où plus personne ne comprend ce qu’on essaie de dire. Pire : on oublie de dire ce qu’il fallait vraiment dire.

La vidéo n’est pas un diaporama. C’est un concentré d’attention. Et cette attention, elle est précieuse. Quand on l’éparpille dès les premières secondes, c’est perdu. Le spectateur décroche. Et quand il décroche, il ne revient pas. Le pire, c’est qu’en voulant tout montrer, on finit par ne rien dire. L’essentiel se noie dans le superflu.

Ce problème vient souvent de l’intérieur : trop de personnes veulent “caser leur message”. Marketing veut sa phrase, RH veut glisser ses valeurs, le DG veut son mot de fin. À force de vouloir contenter tout le monde, on fait une vidéo pour personne. Une bonne vidéo pro, c’est comme un bon pitch : une idée, un objectif, une émotion. Pas un catalogue.

Mieux vaut dire une seule chose clairement que dix choses à moitié. Et spoiler : ce n’est pas une question de budget. C’est une question de clarté.

L’intro de vidéo d’entreprise : l’erreur qui fait fuir en 10 secondes

Autre classique : les intros interminables. Logo animé pendant 10 secondes, musique corporate hors contexte, enchaînement de phrases creuses type “Chez [Nom de l’entreprise], nous croyons en l’humain, l’innovation, l’excellence…” Ok. Et donc ? Pourquoi je reste ?

Les premières secondes, c’est là que tout se joue. C’est là qu’on capte ou qu’on perd. Et pourtant, on les gaspille à montrer son logo en 3D ou à dire des évidences. C’est comme si, au lieu de dire bonjour, on tendait une plaquette commerciale.

Le spectateur n’a pas le temps de chercher ce qu’il doit comprendre. Il veut savoir, tout de suite, ce que la vidéo va lui apporter. Une info utile ? Une réponse ? Une émotion ? Un message clair ? S’il ne le trouve pas très vite, il scrolle.

On oublie trop souvent que le public ne nous doit rien. Ce n’est pas parce qu’on a mis 5 000 euros dans une production qu’on mérite d’être écouté. Il faut le gagner, ce droit d’attention. Et ça commence en mettant le message avant le logo. L’intérêt avant l’ego.

Une intro efficace, ce n’est pas “belle”. C’est utile. Elle donne envie de voir la suite. Elle accroche. Et surtout, elle ne fait pas fuir.

Utiliser un langage clair : l’erreur de jargon qui ruine votre message vidéo

Ah, le jargon… Cette langue parallèle où les mots simples se déguisent pour faire “plus pro”. On ne dit pas “aider nos clients”, on dit “optimiser les parcours utilisateurs dans une logique d’amélioration continue”. Classe, non ? Non. Illisible.

Le problème, c’est que ce jargon, on ne s’en rend même plus compte. On baigne dedans tous les jours. Résultat, on croit que tout le monde comprend, alors que personne ne suit. Ou pire : tout le monde comprend, mais personne ne ressent rien.

Une vidéo, c’est censé faire passer un message. Et ce message doit être compris vite, et ressenti fort. Si on passe notre temps à décoder les termes flous, on décroche. Et si c’est flou, ce n’est pas parce que c’est stratégique. C’est parce que c’est mal formulé.

Ce travers du jargon vient souvent d’une peur : celle de paraître “trop simple”. Mais dans un monde saturé de contenus, la clarté, c’est le vrai luxe. Dire les choses simplement, ce n’est pas les appauvrir. C’est les rendre puissantes. Une idée bien dite touche plus qu’un concept flou.

Donc non, on ne “mobilise pas nos synergies dans une logique de transformation agile”. On aide les gens à mieux bosser. Point. Et ça, ça parle.

Exemples d’erreurs de communication vidéo en entreprise (et pourquoi ça ne marche pas)

Parlons vrai. Voici trois cas de vidéos pros où le message s’est littéralement pris un mur. Vous en avez peut-être déjà vu. Ou pire : produit.

Cas #1 : la vidéo “corporate deluxe”
Musique épique, slow motion sur des salariés qui se tapent dans le dos, vues en drone de l’immeuble, et voix off qui dit : “Depuis 1998, nous sommes des acteurs majeurs de…” Stop. Cette vidéo a coûté cher. Elle est belle. Mais elle ne dit rien. Aucun message utile. Aucun appel à l’action. Elle flatte l’égo, pas le public.

Cas #2 : le tuto ultra-technique… pour un produit simple
On veut expliquer une nouvelle fonctionnalité. Mais au lieu d’un tuto clair, on balance une démo de 4 minutes, pleine de termes techniques, avec un rythme soporifique. Le spectateur, au lieu de dire “ah ok, je comprends”, finit par zapper. Il n’a pas signé pour un cours du soir.

Cas #3 : l’interview en interne tournée comme une prise d’otage
Deux personnes en costard, assises face caméra, qui répètent leur discours appris par cœur, les yeux fuyants, ton monocorde. Aucun naturel, aucune accroche. On dirait une conférence RH de 2004. À la fin, tout le monde se dit que la vidéo était “propre”… mais personne ne l’a regardée jusqu’au bout.

Bref, l’intention est souvent bonne. Mais quand la forme prend le dessus sur la clarté, le message meurt en silence

 

Voici un exemple de vidéo entreprise bien conçue pour son public cible

ZOU, propose une vidéo ultra-efficace pour présenter sa mission : aider les parents à bien nourrir leurs enfants sans pression.

En 30 secondes chrono, la fondatrice s’adresse directement à sa cible avec authenticité, en posant une problématique concrète (le manque de temps), puis en offrant une solution claire (des plats sains, bio et pratiques).

Le format vertical, le ton humain et l’absence de surenchère visuelle renforcent la crédibilité du message. Un excellent exemple de vidéo d’entreprise orientée bénéfice utilisateur, qui mise sur l’empathie plus que sur la démonstration produit.

Produire une vidéo pro avec un petit budget : nos conseils concrets

On ne va pas se mentir : tout le monde n’a pas 20 000 euros à claquer dans une prod vidéo. Mais est-ce vraiment nécessaire ? Pas vraiment. Ce qu’il faut, c’est une bonne idée, une exécution propre, et surtout une structure claire. Le reste, c’est du bonus.

Premier conseil : écrivez un script simple, direct, sans langue de bois. Ne vous lancez pas caméra à la main sans savoir ce que vous voulez dire. Une vidéo réussie commence sur Google Docs, pas sur Premiere Pro.

Ensuite : faites court. Viser 1 à 1min30 max pour un message clé. C’est plus facile à produire, plus digeste à regarder, et vous force à aller à l’essentiel.

Côté production, pas besoin de Spielberg. Un bon éclairage, un micro décent et un plan stable suffisent largement. Les téléphones actuels font déjà le job. Si vous tournez en intérieur, une lampe à 40 € et un mur uni peuvent remplacer un studio.

Et si vraiment vous ne voulez pas gérer ça en solo, il existe des formats malins pour produire vite, bien et à coût maîtrisé. Exemple concret : le Rush Day de Rushup.io. Une journée, un cadre pro, un coach, un caméraman, et vos contenus sont dans la boîte. Pas de blabla, pas de dispersion, juste de l’efficacité. Et sans hypothéquer le budget marketing de l’année.

Bref, faire pro n’est pas une question de moyens, c’est une question de méthode. Et de choix clairs. Une bonne vidéo vaut mieux qu’un joli budget mal dépensé.

La vidéo en BtoB : les tendances à suivre de près

On entend souvent que “la vidéo est incontournable” en communication. Oui, mais encore ? Ce qui change, ce n’est pas la vidéo en elle-même, c’est la manière dont elle est consommée et attendue. Et en BtoB, ça va très vite.

  1. Le snack content explose
    Les décideurs n’ont plus le temps. Ils ne regardent plus des vidéos de 5 minutes “institutionnelles”. Ils veulent du rapide, ciblé, utile. Une vidéo de 45 secondes avec un bon message vaut mieux que 3 minutes de démonstration. C’est un format qui gagne en puissance, surtout sur LinkedIn.
  2. Le “real” bat le “parfait”
    Les contenus trop lisses, trop scriptés, trop “studio” sont de moins en moins performants. À l’inverse, les formats tournés sur le vif, avec un ton humain, fonctionnent bien mieux. Le naturel rassure. Il donne une impression d’authenticité, même si la prod est minimale.
  3. L’usage interne se développe fortement
    La vidéo n’est plus seulement un outil de com externe. Elle devient un levier en interne : onboarding, culture d’entreprise, messages RH, formation. Là aussi, on attend du concret, pas du cinéma. Et si c’est bien fait, l’impact est immédiat.
  4. Le ROI devient mesurable
    De plus en plus d’entreprises mesurent réellement l’efficacité de leurs vidéos : taux de visionnage, clics, leads générés, durée moyenne de visionnage. Et surprise : ce ne sont pas les vidéos les plus chères qui performent. Ce sont celles qui parlent juste.

En résumé ? La vidéo BtoB ne doit plus impressionner. Elle doit convaincre, rapidement, simplement, humainement.

Ce qu’une vidéo d’entreprise doit vraiment transmettre (et comment ne plus se louper)

Une bonne vidéo pro, ce n’est ni une prouesse technique, ni un exercice d’ego. Ce qu’on retient, ce n’est jamais le drone au-dessus des bureaux ou la voix off impeccable. C’est une idée qui percute. Un message qu’on comprend vite, sans effort. Une intention claire, humaine, directe.

Le problème ? Beaucoup de vidéos passent à côté parce qu’elles veulent trop en dire, trop bien faire, ou plaire à tout le monde. Elles se regardent entre elles, oublient l’audience, noient le message sous le vernis.

Communiquer, ce n’est pas “parler”, c’est faire passer. Et pour que ça passe, il faut choisir. Un seul objectif. Une phrase forte. Un ton assumé. Tout le reste – jargon, superflu, génériques à rallonge – c’est du bruit.

Alors comment on fait, concrètement ?

  • On attaque fort dès la première seconde.
  • On simplifie le message jusqu’à ce qu’il tienne sur un post-it.
  • On arrête de vouloir tout caser dans une seule vidéo.
  • Et surtout, on pense au spectateur, pas au comité interne.

Pas besoin d’un studio hollywoodien pour ça. Une journée bien cadrée suffit, surtout avec des formats comme le Rush Day de Rushup.io, qui allie rapidité, clarté et qualité sans exploser le budget.

Aujourd’hui, le vrai luxe, ce n’est pas la production. C’est l’attention. Et elle se gagne avec des messages qui touchent, pas qui récitent.

Avant de filmer, posez-vous une seule question :
👉 “Qu’est-ce que je veux que la personne retienne ?”
Si vous avez la réponse, vous avez déjà 80 % de votre vidéo.

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